Vous vous êtes lancé ? Mais quelle idée « géniââle » !
Crise, marasme, chômage, instabilité… Autant de raisons pour décourager les initiatives pour entreprendre. Et pourtant, la création d’entreprises se porte toujours mieux en périodes de doutes. A fortiori quand en pleine crise Covid ou post-Covid, un grand nombre d’entreprises ont été créées.
Entre les courageux, les aventuriers, les chômeurs, les créatifs, les experts d’un savoir-faire, il semble qu’il y ait toujours de la place pour entreprendre. La diversité des statuts et leur simplification progressive permet d’envisager plus simplement d’être un créateur d’entreprise qu´à l’époque de nos grands-parents.
Entreprendre : Oser la première marche !
Commençons par les courageux. Oser est en effet la première marche pour franchir le fossé qui sépare l’idée de l’action. Le passage à l’acte peut être anxiogène, mais il faut bien comprendre ce qui attend le futur entrepreneur. Qu’on se le dise, les freins pour se lancer ne sont jamais d’ordre administratif. Imaginer ne pas pouvoir se lancer à cause de la paperasse est une basse excuse. Ce n’est pas le pire. Le professionnalisme d’un comptable ou un service paye externalisé sera toujours prompt à vous fournir les conseils ad hoc.
Les aventuriers peuvent porter cette part d’inconscience, de folie qui est réjouissante à plus d’un titre. C’est la passion débridée qui les anime. Elle engage plus qu’elle ne contrôle.
Les demandeurs d’emploi qui se lancent sont des preneurs de risque que les banquiers n’aiment pas toujours. Dommage, car cette volonté est un déclencheur d’envie de réussir à tout prix. C’est parfois une obligation liée à une situation de fin de droits sans recours à un CDI. Et on se dit, « Allez, je me lance, je vais leur montrer ce que je vaux ». Même si ce moteur peut exister, il ne faut pas que ce soit dans un esprit de revanche car l’entrepreneur doit garder sa lucidité. Gardons en tête que gérer c’est prévoir, et entreprendre c’est avoir une vision.
L’INSEE vient de faire paraitre ses derniers chiffres : « En 2020, le nombre total de créations d’entreprises en France atteint un nouveau record avec 848 200 créations, soit 4 % de plus qu’en 2019, et ce malgré la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. Cette hausse est de nouveau portée par les immatriculations d’entreprises individuelles sous le régime du micro-entrepreneur (+ 9 %), tandis que les créations d’entreprises individuelles classiques diminuent (− 13 %).»
Une inquiétude apparait déjà dans l’esprit des banquiers. Parmi ces entrepreneurs, combien d’entre eux passeront le cap des trois années ? Quels sont ceux qui mettront en scène une véritable stratégie entrepreneuriale ? Quels sont ceux qui penseront à leur compétitivité, leur rentabilité ?
On peut être partagé entre l’envie de féliciter les audacieux, et l’envie de retenir les inconscients. Pour ma part, je suis engagé sur une voie intermédiaire qui consiste à accompagner les courageux, pour m’assurer qu’ils mettent en place les principes qui guident les entrepreneurs dans une direction où ils se feront plaisir à prendre les meilleures décisions. Ou à défaut, les moins mauvaises … Sources : INSEE : https://www.insee.fr/fr/statistiques/5016913